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 [Fic] Hikari no koibito

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Littlefairy.800
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Littlefairy.800


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MessageSujet: [Fic] Hikari no koibito   [Fic] Hikari no koibito Icon_minitimeMar 18 Nov - 21:06

Et bien voilà je vous présente ma première fic ! J'espère qu'elle vous plaira, c'est une réecriture Akame de Romeo et Juliette... Avec bien sûr tous les membres de Kat-tun et quelques News Smile
Bonne lecture et n'hésitez pas à me faire part de vos commentaires, ça me fait progresser !!
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MessageSujet: Re: [Fic] Hikari no koibito   [Fic] Hikari no koibito Icon_minitimeMar 18 Nov - 21:07

Prologue

On l’appelait la ville lumière. Elle suscitait l’admiration sans bornes des visiteurs. Une fourmilière aux mille visages, une promesse de prospérité pour qui s’y installait, voilà ce qu’on pensait alors. Mais le luxe et l’opulence cachaient en réalité le vide. Une ombre s’étendait peu à peu sur la ville lumière, emprisonnant sans prévenir ceux qui s’y réfugiaient…

Le clan Akanishi s’était emparé de la ville trente ans plus tôt, leur présence discrète du début s’étant peu à peu étendue au fil des années. Leur famille était ancienne et connue dans tout le pays, la seule mention de son nom provoquant un respect mêlé de crainte. Hidenori Akanishi s’était enrichi de façon mystérieuse pendant la guerre. Il avait transmis à ses deux fils le goût du pouvoir et de l’argent et ces derniers étaient devenus, à l’image de leur père, des hommes d’affaires sans pitié. Seuls quelques rares privilégiés avaient eu la chance de pénétrer dans le manoir familial, ce qui contribua à renforcer le mystère et l’aura des Akanishi. Dans cette ville en cruel manque de leaders, il leur alors fut aisé d’étendre leur influence et bientôt les sièges des entreprises, la police, la justice et la télévision locale furent sous la domination d’un de leur membre ou proche relation. Cette présence écrasante dura plus de quinze ans. Rien ni personne ne semblait pouvoir freiner leur ascension. Ce fut sans compter sur l’arrivée du clan Kamenashi.

Leur entrée dans la ville était passée inaperçue. Hiroki Kamenashi avait profité du bouleversement qui avait suivi la mort d’Hidenori. L’écrasant pouvoir des Akanishi l’intriguait et le fascinait depuis de longues années. En homme de défi, il avait choisi le bon moment pour tenter de se faire une place et prouver les limites du célèbre clan. Pendant que les deux fils d’Hidenori, Sosuke et Kintaro se déchiraient pour la succession, Hiroki avait tissé des liens de confiance avec de hauts dirigeants, lassés de cette guerre sans fin. A force de persuasion, il parvint à les placer sous sa coupe. Ce fut un travail de longue haleine car la peur des représailles était omniprésente. La disparition inexpliquée de Kintaro mit fin à la querelle : Sosuke fut victorieux mais le mal était fait : l’influence respective des clans avait scindé la ville en deux, rendant les Kamenashi maîtres de sa moitié ouest. Dès lors, les deux familles se vouèrent une haine sans bornes. La nouvelle génération des Akanishi, menée par Sosuke réclamait vengeance. La peur s’était alors emparée des habitants. Un choix s’imposait pour tous… Personne ne voulait déplaire et quiconque intégrait un clan se devait d’y rester…jusqu’à la mort.


“From forth the fatal loins of these two foes
(Des entrailles prédestinées de ces deux ennemis)
A pair of star-cross'd lovers take their life”
(A pris naissance, sous des étoiles contraires, un couple d’amoureux)
(Romeo & Juliet, Prologue
)
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Littlefairy.800
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MessageSujet: Re: [Fic] Hikari no koibito   [Fic] Hikari no koibito Icon_minitimeMar 18 Nov - 21:08

Chapitre 1

Jin prit une grande inspiration, savourant la douceur de l’air de la nuit. Il ne comptait plus le temps écoulé depuis son arrivée. Il faisait nuit noire et seul le bruissement des feuilles sous la légère brise qui soufflait troublait le silence. Le banc sur lequel il était allongé lui sciait le dos mais il n’avait ni le courage, ni l’envie de rentrer. Tout ce qu’il voulait, c’était rester comme il était, les yeux clos, dans ce parc, à l’abri des regards, à l’abri du monde…La vie familiale lui pesait atrocement, il évitait ses parents depuis des jours. Le parc était devenu son refuge pour toutes les nuits où il ne pouvait plus supporter l’atmosphère étouffante du manoir. Le jeune homme sentait avec bonheur le sommeil arriver lorsqu’il entendit des éclats de voix au loin. Se relevant en douceur, il se cacha rapidement, sa silhouette s’évanouissant dans l’ombre…
- Je les hais ! Mais pour qui se prennent-ils ? Ce ne sont que des parvenus, on était là bien avant eux !
Jin écarquilla les yeux, reconnaissant la voix de Shirota Yuu. Si Yuu était là, cela voulait dire que…
- Essayer de les écraser avec ta voiture n’était peut-être pas une bonne idée…répondit Yuichi Nakamaru.
- Ils n’avaient qu’à traverser ailleurs. Et puis, après tout, se faire rouler dessus par une Porsche…Ils devraient se sentir honorés ! coupa Yamashita Tomohisa. Aahh, pour une fois que je m’en tire sans une égratignure…On devrait fêter ça !
- Parle pour toi ! Yuu grimaça en touchant sa joue douloureuse. Je n’aurais jamais cru me faire frapper comme ça par un Kamenashi. Ils sont plutôt du genre à s’enfuir ou à faire leurs petits coups en douce…Les gars… Je crois que ce soir, ils m’ont…impressionné.
Yuu marqua une pause, savourant l’effet de ses paroles. Pi et Maru le fixaient, interloqués. Il éclata alors d’un rire tonitruant.
- On peut vraiment tout vous faire gober !


De sa cachette, Jin soupira, le sujet de cette conversation ne lui étant que trop familier. Ces trois-là avaient beau être ses plus proches amis d’enfance, il ne pouvait s’empêcher depuis quelques temps de sentir…différent d’eux. Provoquer le clan Kamenashi était devenu un sport quotidien que le jeune homme trouvait de plus en plus lassant à pratiquer. Il ne prétendait pas valoir mieux qu’eux mais tout cela nous l’amusait plus et les soirées qu’ils passaient ensemble s’étaient espacées depuis quelques mois. Yuuichi était pourtant son cousin, mais ses conseils ne lui apportaient plus le moindre réconfort. Jin regrettait parfois de ne pas s’ouvrir à eux et il savait qu’ils souffraient de son mutisme. Mais il avait le sentiment que cette fois-ci, ses amis ne le comprendraient pas. Le jeune homme se sentait coupable de les rejeter ainsi alors qu’ils n’y étaient pour rien. C’est pourquoi il se décida à sortir de son silence.
- Et qu’est-ce que Ryo a pensé de tout ça ? demanda-t-il d’une voix forte.
Les trois garçons se retournèrent brusquement vers l’arbre d’où avaient émané les paroles.
- Jin ! s’exclama Maru tandis que ce dernier émergeait de l’ombre, un rictus aux lèvres. On te croyait déjà rentré au manoir…
- La preuve que non…dit Jin en souriant légèrement.
- Monsieur préfère méditer seul sur son triste sort au lieu d’accompagner ses très chers amis… se renfrogna Yuu.
Jin savait que Yuu ne voulait pas le blesser, mais il ne put s’empêcher de sentir un élan de colère l’envahir.
- La ferme. Tant mieux pour toi si tu préfères passer tes soirées à te faire démolir !
- Jinjin, calme-toi ! Pi s’était placé derrière Jin. Pour répondre à ta question, nous étions déjà remontés dans la voiture quand Monseigneur est arrivé. Mais bon, il a quand même tenu à nous saluer.
- Si tu appelles ça saluer ! répliqua Maru en levant les yeux au ciel.
- Oh pour ça oui, c’était un très vilain geste Jin, tu peux me croire… Mais, avoue, tu es soulagé que nous n’ayons rien eu, ne ?

Ce fut au tour de Jin de lever les yeux au ciel.

***

Les garçons décidèrent d’aller fêter la réussite de leur évasion automobile au Club 666. C’était le lieu de réunion du clan Akanishi et, fait exceptionnel, les Kamenashi n’avaient encore jamais essayé d’y mettre les pieds. L’immense bâtisse se dressait en plein cœur du fief des Akanishi et ne désemplissait jamais, la foule se bousculant dans l’espoir d’apercevoir quelques têtes connues du clan. La perspective d’une autre soirée de ce type avait rapidement exaspéré Jin, mais il ne voulut pas repousser une fois de plus ses amis. Ils firent une entrée remarquée comme à l’accoutumée. Si Pi et Yuu se délectèrent des acclamations peu discrètes des clubbeurs, Jin n’y porta qu’un regard indifférent. En tant que fils unique de Sosuke Akanishi, il savait que tout cela ne signifiait rien : on ne le saluait pas par pure amitié. Il avait appris à reconnaître les flatteurs au premier coup d’œil et n’accordait sa confiance que très rarement. Il attirait tous les regards, à sa grande gêne. Les hommes comme les femmes semblaient hypnotisés. Son statut n’expliquait pas tout. Sa personnalité énigmatique intriguait. Sa tenue était pourtant simple ce soir-là mais tous les yeux convergèrent vers ses sombres yeux bruns, ses épais cheveux noirs et ses lèvres sensuelles. Jin s’efforça de ne rien laisser paraître de son malaise et se dirigea sans attendre à leur place habituelle, ignorant au passage tous les saluts qu’on lui adressait. Il retira sa veste et s’assit confortablement dans la large banquette de velours noir. Maru, s’extrayant avec peine de la foule vint le rejoindre. Il pensa qu’il ne s’habituerait jamais à ce genre de démonstration et lissa ses cheveux malmenés par son aventure du plat de la main, tout en adressant un sourire gêné à Jin. Yuu et Pi avaient déjà cédé aux avances de deux jeunes femmes outrageusement maquillées et se déhanchaient contre elles sans pudeur…

Dix minutes plus tard, Jin en était déjà à sa quatrième téquila. Les yeux dans le vide, il observait la piste de danse, les corps défilant devant ses yeux, déformés par l’ivresse qui s’emparait déjà de ses sens. La lumière des spots l’aveuglait, le son de la musique l’étourdissait mais il accueillit avec joie cette sensation. Pi et Yuu s’étaient éloignés dans l’ombre, un bras glissé sous la taille de leurs conquêtes. « En voilà qui savent profiter de leurs avantages » songea Jin. Il esquissa un petit sourire. Maru choisit cet instant pour engager la conversation, après tout, les sourires de Jin se comptaient sur les doigts de la main ces temps-ci :
- Jin… Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Quoi ? Jin sortit soudain de sa torpeur, la voix de Maru résonnant dans ses oreilles.
- Tes parents… Ils s’inquiètent pour toi.
- Ce serait bien la première fois que ça leur arrive, répliqua Jin avec amertume.
- Tu ne quittes pas ta chambre et tu restes dans le noir toute la journée. Le soir tout ce qui t’intéresse, c’est de te vautrer sur un banc du parc et d’errer là jusqu’au matin…
- Si mes parents t’ont demandé de me pister, c’est pas la peine, te fatigues pas ! La main de Jin s’était crispée sur son verre.
- Mais…Je suis ton cousin, et moi aussi je m’inquiète. La voix de Maru s’était soudain adoucie. Cette soudaine sollicitude acheva d’énerver Jin.
- Tu n’as jamais eu envie de changer de vie, tu ne t’es jamais demandé ce qu’elle aurait été si tu étais né dans une famille, dans une ville différente, sans ces stupides guerres ? Et bien moi, si.
- Mais…
- De toute façon, tu as raison après tout, pourquoi je me plaindrais ? Je suis l’unique héritier des Akanishi, j’obtiens toujours ce que je veux, et d’ailleurs je n’ai jamais rien eu à demander car tout le monde s’empresse de me satisfaire ! Je te montre ?

Avant que Maru ne puisse l’en empêcher, Jin se leva brusquement, renversant au passage les verres posés sur la table basse, et se précipita sur la piste de danse. Il agrippa le poignet d’une des jeunes femmes et posa violemment ses lèvres sur les siennes. Elle parut déstabilisée l’espace d’un instant, mais reconnaissant à qui elle avait affaire, elle s’abandonna et ferma les yeux. Jin choisit ce moment pour la repousser et se retourna vers Maru, un sourire triomphant aux lèvres. Ce dernier se leva, voulant mettre fin à ce spectacle qui l’écœurait. Mais Jin s’était déjà perdu dans la foule des danseurs… Les pensées se bousculaient dans sa tête, il était dans un état second. Son propre comportement lui faisait horreur et il s’en voulait d’avoir traité Maru ainsi. Un sentiment d’intense solitude l’envahit alors. Cette sensation lui tordait les entrailles. Il ne pouvait plus le supporter, il devait s’en débarrasser. Il avait besoin…besoin… C’était d’un corps dont il avait besoin, homme ou femme, peu lui importait. Les yeux de Jin parcoururent avec frénésie les danseurs qui l’entouraient. Lorsque ses yeux en croisèrent d’autres, il s’avança, une lueur folle dans le regard. Tout ce qu’il souhaitait, c’était se perdre dans une chaleur, sans penser, sans s’inquiéter, sans songer que demain, tout recommencerait…

Lorsqu’on l’entraîna vers le sombre couloir prolongeant le bar, il sut qu’il avait gagné…
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